Casa Trotter

Cette église est originale, effectivement !
Pat, merci pour tous les les liens sur Isafjordur

La réputation des Français en Islande va malgré la mise au point en prendre un coup, une fois de plus...

Mercredi 12 Août 2020 : Blönduós, Glaumbær, Hofsós

Le mauvais temps a fait place au soleil ce matin, mais la température s’est rafraîchit 12°, avec un peu de vent.
Les nuages arrivent pendant la matinée mais le temps reste agréable.
Nous quittons le camping de Blönduós pour aller voir la nouvelle église de la ville toute proche







Comme d’habitude nous essayerons d’entrer mais bien sur c’est fermé.
Nous suivons la N1 au creux d’une vallée



avec un parc à trier les moutons très graphique



et continuons vers Varmahlíð



où nous visitons une petite église, la Viđimýrarkirkja. Elle se situe un peu en dehors de Varmahlíð.







Cette petite église date de 1834, toute en bois avec un côté réservé aux hommes, un autre aux femmes, des places pour les notables dans le choeur et dans des stèles spéciales plus décorées. Jolie chaire en bois peint.







Tous les contreforts extérieurs sont en tourbe herbeuse, ainsi que le toit. L'ensemble fait un peu maison de poupée mais cela mérite un petit détour même si la visite intérieure est payante (500 ISK, soit seulement 3€) mais nous avons droit à un dépliant en français.







Nous prenons la 75 pour aller à la ferme musée de Glaumbær.





Cette ferme a été habitée jusqu'en 1947, date à laquelle elle est devenue propriété du Musée National d'Islande.
Les bâtiments de cette ferme datent de périodes différentes, du XVIIIe et XIXe siècle, mais ils sont tous construits dans le style de la construction en gazon, qui était général dans les régions rurales d´Islande jusqu' à environ 1900.



La ferme est composée de 16 petites pièces ayant toutes une fonction différente (chambre d'amis, cuisine, laiterie...) et ces magnifiques batisses peuvent être visitées pour quelques couronnes (1.600 ISK).









Tout le monde dormait ensemble dans la même pièce. Il était d’usage de dormir à deux dans chacun des petits lits afin de se tenir chaud.







Il y a aussi des maisons plus récentes et une église (fermée)







la tourbe sur les toits sert a assurer une meilleure isolation, les habitations sont semi-enterrées et d’épaisses couches de tourbe et d’herbe recouvrent les toits. De l’extérieur la ferme semble se fondre dans le paysage.













Nous regagnons Varmahlíð et prenons la 76 en direction d’Hofsós.







Nous arrivons à Hofsós avec son petit port









Nous quittons ce port où on peut même trouver des chevaux





et allons nous installer au camping d’Hofsós



Parcours de la journée :

Je n'avais pas pu rentrer dans l'église de Blönduos non plus, désolée !
Vous n'avez pas été visiter la vieille cathédrale de Holar ?

Non, on a continué la 76 jusqu'à Ólafsfjörður.

Jeudi 13 Août : Grundarkirkja, ferme musée de Laufás

Cette nuit, il a plut et le vent a bien soufflé.
Nous quittons le camping d’Hofsós avec du vent et un temps gris et prenons la 76 vers Ólafsfjörður.











Mais arrivés à Ketilás



nous prenons à droite la 82 qui va nous emmener par une vallée et des pistes à travers les montagnes jusqu’à Ólafsfjörður.
Une jolie descente nous fait plonger vers le lac Stífluvatn









et nous passons non loin de l’hotel de grand luxe Deplar Farm





La 82 monte doucement à travers les prairies





et après un col nous descendons sur Ólafsfjörður



Nous suivons la 82 le long de la côte



nous évitons Akureyri et prenons la 821 pour aller voir la Grundarkirkja.





C’est la plus grande église privée et elle a été construite par un fermier en 1905. Elle est inhabituelle pour une église islandaise, car son architecture ressemble plutôt à une église russe, en particulier sa flèche.
Évidemment elle était fermée et hélas il y avait un échafaudage sur le devant au dessus de la porte d’entrée.
J’ai trouvé ces deux photos de l’intérieur sur le site internet Guide to Iceland de Regína Hrönn

https://guidetoiceland.is/connect-with- ... -the-fjord





Puis nous prenons la 829











pour rejoindre la N1 d’où nous apercevons en face la ville d’Akureyri



et continuons par la 83 pour suivre le fjord et aller à la ferme musée de Laufás.
Il est tard et tout est fermé, mais nous visitons l’extérieur















Nous nous arrêtons au camping Artun quelques kilomètres après sur la route de Grenivik




Le parcours de la journée :

Au camping, les sanitaires sont dans le gymnase à côté ?
Si c'est ça, nous étions tout seuls en 2004 !

Je pense que ce n'est pas le même camping.
Là nous étions à côté d'un petit lac, et je n'ai pas vu de gymnase. C'est plutôt un camping à la ferme, deux km après la ferme musée de Laufás sur la route de Grenivik.

Vendredi 14 Août : Grenivik, Goðafoss, Húsavík et baleine

Ce matin grand beau temps. Idéal pour une promenade en bateau.
Nous allons jusqu’à Grenivik







puis nous retournons à Laufás où nous prenons la 835 puis la N1 et nous nous arrêtons voir les chutes de Goðafoss









La chute des dieux, traduction française de Goðafoss, est l’une des plus belles et plus connues cascades d’Islande. Elle impressionne par sa taille et son débit et est très liée à l’histoire islandaise, et plus particulièrement à l’époque de la christianisation.







Vers la fin du Xe siècle, le christianisme commence à se propager dans l’île et rentre en concurrence avec le paganisme. Pour éviter tout conflit entre le peuple islandais, en l’an mille l’Althing décide d’adopter une religion officielle. Il laisse la décision au diseur de loi païen Þorgeir Þorkelsson, qui était considéré comme sage et juste aussi bien par les païens que les chrétiens. Après s’être retiré pendant un jour et une nuit, il décide que l’Islande doit devenir chrétienne. Þorgeir rentre ensuite chez lui dans le nord et en passant devant la chute de Godafoss, il décide de montrer l’exemple en jetant les idoles des anciens dieux (Odin et Thor notamment) dans l’eau, d’où le nom de Goðafoss !









Nous reprenons la N1 puis la 845 pour Húsavík.



Nous nous garons devant l’église et comme elle est ouverte nous entrons voir l’intérieur





Nous allons en face au bureau de Whale Watching



pour réserver une sortie en mer pour aller voir des baleines.
Il y a des places sur un bateau à 18 h et comme le temps est super beau nous nous inscrivons. Nous ne savons pas quel temps il fera demain.
En attendant nous flânons sur les quais du port.













À l’heure prévue, nous embarquons sur un bateau à moteur, protégés chacun par un masque contre le corona-virus et un anorak car nous allons rester en mer pendant 3 heures et il va faire moins chaud que sur les quais où il fait plus de 20°!





Après une heure de route sans avoir rien vu, enfin une baleine sort tout près du bateau. Un bateau pneumatique avec de gros moteurs est là aussi et il est plus rapide à manoeuvrer que nous, mais le cétacé reste en plongée quelques minutes et nous avons le temps de nous rapprocher, en espérant qu’il fera surface assez près de nous.



La baleine refait surface de temps en temps après avoir recraché de l’air par son évent. Certaines fois elle est proche et on peut faire des photos bien que ce soit la bousculade au bastingage et il faut bien se tenir quand le capitaine du bateau fait des manoeuvres à droite ou à gauche pour la suivre.









Au bout de 3/4 d’heure, une heure elle disparait dans le soleil couchant et il est temps de rentrer, car il y a encore une heure de temps pour retourner au port



Il est 21 h 15 quand nous rentrons au port





Nous nous dirigeons vers le camping d’Húsavík, mais l’entrée est barrée car ils ne veulent plus de clients, la crise du covid restreint le nombre de tentes et de véhicules admis. Le camping est loin d’être plein pourtant!
Nous reprenons la 85 en direction du sud mais à peine sortis de la ville, j’aperçois une carrière de sable un peu en retrait de la route et c’est là que nous passerons la nuit au milieu des engins de chantiers. Même s’il y a du vent cette nuit, nous serons à l’abri.




Le parcours de la journée :

Salut,

J'ai adoré Husavik et nous avions eu droit à plusieurs baleines.
Godafoss, superbe. On sortait des hautes terres et ça nous changeait, tout ce vert plutôt que le noir et blanc d'où on venait.

Merci pour ton reportage.

Samedi 15 Août : musée de la baleine Húsavík, canyon d’Ásbyrgi

Aujourd’hui le temps a complètement changé. Le soleil a disparu, il fait gris et 15°.
Nous retournons en ville visiter le musée de la baleine d’Húsavík. On y trouve de très grands squelettes de cétacés, tous morts de mort naturelle, sauf celui d'un narval offert par le Groenland.









un petit film vidéo montre le dépeçage d’une baleine qui s’était échouée en Islande le 26/08/2010











Le musée a du être agrandi pour pouvoir l’accueillir







Il y a aussi une bibliothèque et une exposition de dessins et de peintures ayant pour thème les baleines







Nous quittons la ville vers le nord par la 85 pour visiter le petit musée de Mánárbakki
Ce musée abrite la collection personnelle d’objets du temps passé d’un sympathique fermier qui nous fait lui même la visite.





Dans la petite maison jaune il y a deux étages remplis d’objets usuels rangés côte à côte. Il y en aurait pour des heures à tout regarder en détail.





À côté une ferme construite récemment mais à l’ancienne avec de la tourbe en toiture, abrite encore une multitude de trésors de tous les jours. Il y a même une descente de lit en peau de phoque





Nous reprenons la 85 et longeons le rivage







puis la 861 pour aller au canyon d’Ásbyrgi







il s'agit d'une gorge immense longue de 3,5 km et large d’1 km que la "Jökulsá á Fjöllum" a créé en formant un cirque naturel il y a des milliers d'années, en forme de fer à cheval. Le canyon est en fait la conséquence d’un énorme séisme qui a fait disparaître une importante rivière glacière. 
Selon une légende, sa forme en fer à cheval serait une empreinte du cheval d'Odin.
Les falaises, hautes de plus de 100 m, sont abruptes et impressionnantes. À l’entrée du canyon se trouve un énorme rocher haut de 25 m et long de 500 m. Il s’agit de L”Eyjan” qui signifie île en islandais.





Il est tard et nous nous présentons au camping d’Ásbyrgi mais nous sommes refoulés par une ranger. Elle me dit que le camping est “foul”. je lui demande “full” ou “fool”?
Peut-être aurions nous eu plus de chance avec un véhicule avec des plaques d’immatriculation islandaises…
La covid a bon dos, il n’y avait vraiment pas grand monde dans ce camping.
Nous reprenons la route en direction du nord, vers Kópasker où le camping nous accueillera sans difficulté.







Le parcours du jour :

Dimanche 16 Août : Kópasker, Artic Henge, épave d'avion à Sauðanes

C’est une journée de grand beau temps, 13° à 7 h du matin, 17° à 11 h et 21° en début d’après-midi.
Nous quittons le petit camping de Kópasker et allons faire un tour au port.





À la sortie du village, sur la 870 nous voyons dans les prés alentours ces charmants personnages de chiffons





















en remontant la 870 nous nous arrêtons à Kopasker Sea Beach





dans l’eau il y a des petites méduses





et sur terre des fleurs





Nous quittons la 870





pour prendre une piste qui file plein nord vers Núpskatla d’où nous apercevons les falaises de Rauðinúpur qui est une réserve d’oiseaux





nous retrouvons la 870 dans des zones très plates qui font quelques fois penser à la Camargue



avec même des coins pour bronzer au soleil



sur les plages on trouve beaucoup de bois échoués qui viennent de Sibérie





la route passe entre la mer et des étangs, avec de temps en temps des fermes plus ou moins abandonnées





en arrivant à Raufarhöfn la route de gravel devient une superbe route goudronnée



en fait c’est la construction, pas encore terminée, de “The Artic Henge”, Heimskautsgerðið en islandais, qui nous vaut cette route toute neuve.



















du chemin qui descend de cet “enclos artique” nous apercevons le village de Raufarhöfn





nous montons au petit phare orange au dessus du cimetière d’où l’on voit la ville et et sur le haut de la colline l’enclos antique





Nous quittons Raufarhöfn par la 85





en direction de Þórshöfn que nous traversons pour aller par la 869 à Sauðanes





d’où l’on aperçoit une épave d’avion cargo américain qui s’est posé en juillet 1969 dans un pré à proximité de la plage









Nous retournons à Þórshöfn pour passer la nuit au camping





Le parcours de la journée :

Lundi 17 Août : la presqu’ile de Raudanes

Encore une belle journée au soleil !
Nous quittons le camping de Þórshöfn par la 85 en prenant une petite piste pour aller sur la presqu’ile de Raudanes. Nous nous arrêtons au parking et suivons un chemin balisé qui va nous mener le long de la côte pour découvrir les nombreuses formations rocheuses toutes plus spectaculaires les unes que les autres.
La boucle totale est longue de 7 km et il faut environ 3 h pour la réaliser.



Les formations sont majoritairement la conséquence d'une éruption qui s'est produit il y a plusieurs siècles. Le temps et l'érosion ont généré ces incroyables sculptures de lave.
La randonnée est assez facile même si certains passages sont un peu escarpés. Environ 1km après le parking on arrive près de la côte et déjà les premières formations apparaissent : des arches et autres tours de basaltes se dressent dans la mer.













Toutes les arches sont numérotées et nommées, comme l'énorme arche de Gluggur créée par l'effondrement d'une caverne ou encore Gatastakkur. L'érosion par la mer a façonné les roches basaltiques jusqu'à constituer de superbes arches.

















Le plus beau panorama et les plus belles formations rocheuses se trouvent sans doute au bout de la presqu'île.







On se plaint quand il fait moche mais aujourd’hui il fait trop beau. Le soleil crée des ombres très fortes qui nuisent aux photos.







Cherchez les moutons…





Nous restons sur le parking pour passer la nuit, face à Þórshöfn





le parcours de la journée :

Mardi 18 Août : Hafragilsfoss, Dettifoss et Selfoss

Hier on se plaignait qu’il faisait trop beau, aujourd’hui le temps est bouché, il fait gris. Il a plu pendant la nuit mais pour le moment la pluie s’est arrêtée.
Nous rejoignons Kópasker par la 85 pour faire quelques courses et repassons à Ásbyrgi déjeuner à la station service. Puis nous prenons la 862, dont une partie est en travaux mais qui sera bientôt une très bonne route goudronnée.
Nous quittons la route pour prendre une première piste qui traverse un champ de lave











et nous arrivons à un point de vue qui permet de voir en bas dans la vallée du fleuve Jökulsá á Fjöllum, la chute d’Hafragilsfoss









nous retraversons le champ de lave





et peu de temps après nous trouvons une seconde piste qui nous mène au parking de Dettifoss.
C’est la chute d’eau la plus puissante d’Europe. sa largeur est d’une centaine de mètres et elle est haute de 44 mètres. Entre les embruns causés par la chute, la pluie et le vent, nous avions beau avoir mis un K-way, nous ne sommes pas descendu auprès de la chute et sommes restés en haut sur les belvédères afin de ne pas être totalement trempés.







De ce parking on peut aussi atteindre à pied les chutes de Selfoss en forme de fer à cheval. Bien que moins importantes que Dettifoss, elles méritent le détour.













Ces trois chutes doivent être très belles par beau temps. Nous avions pris la route à l’ouest du fleuve, la 862, mais à l’est il y a une autre route, en moins bon état, la 864, qui permet de s’approcher plus du fleuve.
Par beau temps ça doit valoir la peine de faire le circuit.
Nous continuons la 862 jusqu’à rejoindre la N 1. Presqu’en face, un petit chemin permet d’atteindre la Péturskirkja qui n’est pas une église comme son nom pourrait le faire croire mais un refuge pour les voyageurs à côté d’une cabane de berger. Nous avons été surpris comme il faisait bon, presque chaud, à l'intérieur. Ce refuge a été construit en bout d’une coulée de lave qui domine la plaine













Nous prenons la N 1 pour Myvatn et nous dormirons au camping Hlið à Reykjahlíð.
C’est un très grand camping mais pour cause de covid ils nous imposent de nous disperser dans les prés et de nous éloigner des sanitaires et des douches.
Nous sommes au dessus d’une coulée de lave et nous dominons le village et le lac.



Le parcours de la journée :

Nous n'avons jamais fait la balade de Raudanes, pour plusieurs raisons. Les 1° fois que nous sommes allés en Islande, c'était inconnu, pas de guide papier et internet n'existait pas. De toutes façons, nous avions des enfants en bas âge. Et ensuite, jamais eu suffisamment beau temps à cet endroit pour se taper 7km à pied !
Tes photos sont superbes, même si tu penses qu'elles auraient pu être meilleures avec un peu moins de lumière !

Hafragilfoss, Dettifoss et Selfoss sont toujours imposantes, on pourrait rester des heures hypnotisés par ce flux puissant incessant...

Merci !

K_Anne_AK a écrit : mar. 6 oct. 2020 17:21 Nous n'avons jamais fait la balade de Raudanes, pour plusieurs raisons. Les 1° fois que nous sommes allés en Islande, c'était inconnu, pas de guide papier et internet n'existait pas. De toutes façons, nous avions des enfants en bas âge. Et ensuite, jamais eu suffisamment beau temps à cet endroit pour se taper 7km à pied !

La prochaine fois que vous irez, voila une randonnée à ne pas manquer si le temps le permet.
S'il fait beau , je pense que le mieux c'est d'y aller en partant vers midi quand il n'y a pas beaucoup d'ombres, sinon un jour où le temps est un peu voilé, mais pas trop.
Et tant qu"à faire, en juin ou juillet quand il y a beaucoup d'oiseaux...

Mercredi 19 Août : environs de Mývatn

Ce matin il fait frais 6° mais beau. Vers 10 h le ciel se voile un peu 8°.
Nous quittons le camping Hilð de Reykjahlíð



Le village a été rayé de la carte plusieurs fois dans le passé à cause d’éruptions du volcan Krafla.
On peut d’ailleurs voir de nombreuses coulées de lave.





Nous allons voir la grotte de Grjótagjá. Cette grotte a été creusée autrefois par la lave à travers la roche volcanique.
Au dessus de la grotte on peut monter sur de grandes crevasses qui viennent de la faille qui marque la séparation continentale dans la tectonique des plaques entre l’Europe et l’Amérique.









La grotte possède en son coeur un lac d’eau chaude bleutée.
Il est interdit de s’y baigner depuis les éruptions du Krafla entre 1975 et 1984 qui ont fait monter sa température entre 43° et 48°.







Nos retournons vers Reykjahlíð





Nous prenons une petite route pour aller au volcan Hverfjall







Le cône du volcan fait entre 250 m et 400 m de haut , 200 m de profondeur et 1200 m de diamètre.
On y monte à pied par un chemin de cendres noires. Au cours de la montée et d’en haut on a de très belles vues sur toute la région du lac de Mývatn.







En été l’intérieur du cône est vide mais on peut y trouver des petits lacs en période hivernale.





D’en haut on domine le lac Mývatn (le lac des mouches, en islandais). Le nom du lac vient des nuées d’insectes dont se nourrissent les nombreuses espèces de canards qui peuplent les bords de ses rives. Le lac est la troisième étendue d’eau naturelle du pays avec 37 km2, la profondeur n’est que de 2,5 m en moyenne et au maximum 4,5 m.



Nous repassons par Reykjahlíð pour aller à Krafla.
Nous passons par la zone géothermale de Mývatn avec son merveilleux lac bleu





La route N1 monte un petit col





Après être redescendu de l’autre côté, on prend une petite route sur la gauche en direction de Krafla.
C’est le volcan le plus actif du nord de l’Islande.



Il n’est pourtant pas reconnaissable au premier coup d’oeil.
Il s’agit en fait d’une grande caldeira de 8 km de diamètre entourée d’une zone de fractures orientées nord-sud qui s’étend de l’Öxarfjörður au nord jusqu’à l’Ódáðahraun au sud. La caldeira est en partie comblée par le basalte qui provient de très nombreuses éruptions volcaniques. La zone aux alentours du Krafla est parsemée de cratères d’explosions, de rides sous-glaciaires, de volcans tabulaires, etc.
Dans la période plus récente, entre 1724 et 1729, le volcan a 7 éruptions fissurales appelés « Les feux de Myvatn ». C’est à ce moment que se crée le Maar du Helvíti ou Viti, l’enfer en français. Entre 1975 et 1984, a lieu la dernière grande éruption du Krafla « Les feux du Krafla » qui crée d’impressionnantes coulées de lave qui fument encore aujourd’hui, dont la Leirhnjúkshraun, long de plus de 19 km où nous irons demain.

On peut s’arrêter prendre une douche sur un parking en bord de route. L’eau chaude coule en permanence.



En continuant la route on arrive à la centrale géothermique de Krafla, Kröflustöð.
Au fond de la vallée coule une rivière toute blanche. On dirait du lait mais quand on s’approche on sent tout de suite que ce n’est pas du lait. Une forte odeur de soufre nous agresse. Il semble que ce sont des effluents qui proviennent de la centrale.













La route continue en passant sous de grosses canalisations qui acheminent de l’eau forée dans les profondeurs de la terre (jusqu’à 2,5 km de profondeur). Ces eaux se situent dans des nappes souterraines et se transforment en vapeur au contact du magma. Les vapeurs sont acheminées par les canalisations à travers tout le paysage alentour et viennent alimenter deux super turbines dans la centrale pour produire de l’électricité et du chauffage.









Nous montons au Viti un petit cratère avec un lac d’un bleu intense, avec derrière un autre petit lac







Nous redescendons vers Reykjahlíð et le lac Mývatn pour aller à Höfði.
C’est un petit parc situé sur un promontoire où on y découvre un petit bois, des pitons rocheux couverts de lichens oranges qui émergent du lac. ce sont des colonnes de lave mises à nu par l’érosion.
On est bien contents d’avoir pris nos moustiquaires de tête pour nous protéger des petites mouches qui ne cessent de nous attaquer.























on aperçoit au loin le volcan Hverfjall où nous étions ce matin



Ce soir nous changerons de camping, nous irons au camping Vogar peu avant Reykjahlíð qui est plus petit mais plus accueillant que celui d’hier.

Le parcours de la journée :

Jeudi 20 Août : environs de Myvatn, Hverir, Leirhnjukur

Nous quittons le camping Vogar passons par Reykjahlið et allons visiter le site géothermique de Hverir juste en dessous de la montagne de Námafjall.







Ce champ de solfatares est l’un des plus beaux sites naturels de l’Islande.











Pourquoi tant d’activité volcanique dans cette zone ? Tout simplement parce qu'elle se trouve juste au-dessus du système de la faille médio-atlantique. Le magma remonte alors des profondeurs de la terre pour s’approcher de la surface. La chambre magmatique se trouve à moins de trois kilomètres et donc, quand l’eau descend dans le sol et rencontre des zones de hautes températures, elle remonte pressurisée et acidifiée. Elle va alors dissoudre la terre et les minéraux du sol pour remonter et jaillir sous forme de vapeur ou d’eau bouillonnante (eau entre 80 et 100°C). L’eau est alors chargée d’hydrogène sulfuré, qui va alors se déposer sur la zone de Hverir en formant des dépôts jaune vif de soufre, ainsi que de silice ou de gypse. C’est aussi ce gaz qui donne cette odeur d’œuf pourri, qui est puissante autour du site.















On y admire des marmites de boue, des petites rivières d’eau noire, des fumerolles qui dépose du soufre et dégage une forte odeur… d’œuf pourri !













Si le paysage offert par Hverir est d’une rare beauté, la contrepartie est une forte odeur de soufre qui prend au nez et qui peut être plus ou moins désagréable selon les personnes.















Ce paysage est fascinant et il nous est difficile de le quitter.
Nous nous dirigeons maintenant vers Leirhnjukur.
Nous repassons par la centrale géothermique de Krafla




Nous reprenons la route qui nous a mené hier au cratère Viti mais à mi-chemin nous obliquons à gauche pour nous arrêter au parking du Leirhnjukur qui permet d’accéder au Leirhnjúkshraun.
C’est le principal site touristique du Krafla, il s’agit d’une immense coulée de lave (66 km²) qui date de la dernière éruption terminée en 1984. Ce lieu impressionne par sa taille, car lorsqu’on se gare au parking on apercoit directement son impressionnante masse noire et, juste derrière, la belle colline de couleur ocre qui s’appelle Leirhnjúkshraun.
Pour atteindre la coulée et la colline, il faut emprunter un chemin qui traverse l’ancienne coulée de lave du XVIIIe siècle, recouverte des fameux lichens islandais.







À certains endroits le sol est fissuré et craquelé







On arrive ensuite à une passerelle en bois qui permet d’éviter le sol encore brûlant par endroits et qui passe entre les fumerolles et les mares de boue bouillonnantes. On découvre alors un magnifique lac aux eaux laiteuses qui vaut à lui seul le voyage pour la beauté de ses couleurs et de la terre ocre juste à côté.









Mais ce n’est pas tout, car il est possible ensuite de continuer et de pénétrer dans la coulée de lave en elle-même. Cette dernière date de 1984 et le sol est encore chaud et fumant, plus de trente après !























Les anfractuosités sont alors nombreuses et la lave y a formé des cavernes, des bulles, des roches aiguisées ou encore fondues.

















Òn trouve aussi des lichens











par endroits, les coulées de lave fument depuis des anfractuosités ou depuis des trous dans le sol où l’on marche et dont le dessus s'est effondré



















La coulée de lave est immense, 66 km² et 19 km de long. Il y aurait de quoi marcher et découvrir pendant des jours !



Nous retournons au parking et reprenons la route pour Reykjahlið et le lac Myvatn.
Nous profitons des belles heures du soir pour aller voir les pseudos cratères de Skútustaðagígar au sud du lac.







Mais il y a trop de vent et nous reviendrons un autre jour faire la balade. Nous nous contentons de la vue depuis le belvédère à côté de l’hotel Gigur.
Ce soir nous essayons un autre camping, le camping Bjarg à Reykjahlið.
Il est situé juste au bord du lac et le lieu est très agréable mais il y a beaucoup de monde. Nous voulons avoir un emplacement avec un branchement électrique et il y en a très peu. Nous sommes obligés de nous serrer au milieu de camping-cars, comme sur un parking. Il y a aussi beaucoup de grandes tentes qui abritent des groupes de français.
Le lendemain matin, quand tout le monde est parti, le site retrouve son charme, hormis les mouches qui nous attaquent.



Le parcours du jour :

Magnifique série de photos sur les volcans et coulées de lave ! Un régal, merci !

Et je note que si, un jour, quelqu'un propose le comme thème de concours photo, tu as le choix !

Bonjour Pat17,

A la vue de tes photos quelques souvenirs nous reviennent:
Hverir: En juillet 2017 nous nous sommes faits virer de notre lieu de bivouac par le propriétaire (?) à 2 h du matin. C'était un départ de rando que nous avions utilisé sans problème trois ans plutôt.
Leirhnjúkshraun: Cette même année l'entrée du site était payante. Est ce que ce fût le cas pour vous ?

Il n'en reste pas moins que ces deux sites sont très beaux et impressionnants comme le montrent tes photos.

Bonjour Pat17

Je préfère ne pas trop regarder ces paysages merveilleux, ces couleurs époustouflantes, cette géologie exceptionnelle, ces pistes toujours changeantes, ..., enfin tout
Cela réveille trop de beaux souvenirs découverts en famille lors de nos différents voyages.
Comme il m'est assez difficile de convaincre d'y retourner encore, j'imagine un périple hivernal avec un des ces big foot islandais ... un jour peut être
Merci pour ces belles photos

Bonjour Antouka

Non, nous n'avons rien payé.
D'ailleurs pratiquement les entrées dans les sites sont toujours gratuit en Islande et presque toujours payant aux iles Féroé.
Sauf les campings bien sur qui sont payants, mais avec la "camping card" que j'avais achetée sur le bateau, certains campings l'acceptaient (pas tous, un sur trois ou quatre environ) et dans ce cas on ne payait rien, sauf le supplément électricité et jamais de taxe de séjour.

En plus avec la "camping card" j'avais un badge Orkan qui me donnait 5% de réduction sur le carburant dans toutes les stations Orkan.

Vendredi 21 Août : environs de Myvatn, Dimmuborgir, Skútustaðagígar

Aujourd’hui, grand beau temps. 6° à 9 h, 11° à midi, 13° dans l’après-midi.
Nous quittons le camping Bjarg de Reykjahlíð



pour aller promener au champ de lave de Dimmuborgir, qui signifie en islandais “les châteaux sombres”.











Ce nom, qui semble étrange lorsque l’on ne connaît pas le lieu, est tout de suite compréhensible lorsque l’on aperçoit les impressionnants pitons rocheux et autres formes des roches magmatiques. Ce site aurait 2300 ans, quand a eu lieu une éruption volcanique qui sortait d’une faille de 12 km de long, au sud du cratère Hverfjall.











La formation de lave particulièrement étonnante qui est sans doute la formation la plus célèbre de Dimmuborgir porte le nom de Kirkja (l’église)



Cette éruption a alors créé un lac de lave qui se trouvait sur un terrain humide. La lave à alors capturé l’eau qui, transformée en vapeur, a alors créé des colonnes de lave lors de ses remontées. Avec l’érosion, les matières les plus friables ont disparu et aujourd’hui il ne reste que ces dernières qui dominent alors les paysages avec une végétation qui a réussi à s’implanter dans les anfractuosités de la lave.



Les chemins sont clairement indiqués près de l'entrée. Certains sont cimentés et d'autres plus sauvages. Les durée de marche varient de 10 min à 3 heures







Ces chemins sont tous très faciles à parcourir hormis le bleu qui passe par le centre de la formation rocheuse et est très escarpé sur l’ensemble du parcours. Mais il permet de se sentir comme perdu parmi les rochers. Heureusement il est assez bien balisé.





















Le vent étant moins fort que la veille, nous décidons de retourner à Skútustaðagígar, au sud du lac pour faire la promenade des pseudos-cratères.





Un pseudo-cratère est une formation ressemblant fortement à un cratère volcanique mais dépourvue de cheminée volcanique. Les pseudo-cratères sont créés par des explosions de vapeur qui ont lieu lors du contact entre une coulée de lave et l'eau d'un lac.







Des chemins bétonés et des escaliers permettent de monter en haut des pseudo-cratères et permettent d’avoir une jolie vue sur le site et le lac Myvatn









Nous continuons la 848 et rejoignons la N 1 et passons le pont sur la rivière par où s’écoule le lac avec au loin le volcan Vindbelgjarfjall



Nous continuons notre tour pour retourner à Reykjahlíð





Ce soir nous ferons halte une nouvelle fois au camping Vogar.

Parcours de la journée :

Je trouve votre reportage et le compte rendu superbe.
Félicitation et merci pour le temps passé à écrire ces différents post.

Samedi 22 Août 2020 : en route pour les Hautes Terres, Askja

Ce matin il fait gris, 8° à 8 h, 11° et beau temps à 10 h.
Nous quittons le camping Vogar et prenons la N 1 en direction de l’est. Au bout d’une trentaine de kilomètres nous prenons la piste F88 en direction d’Askja.
Au tout début de la piste nous découvrons au sol un curieux outil qui je suppose est trainé derrière un véhicule pour racler la piste pour l’aplanir. Il est fait de vieilles carcasses de pneus.





Après quelques kilomètres nous nous dirigeons à droite vers le volcan Hrossaborg.
Ce cratère vieux de 10 000 ans s'est formé lors de la montée des eaux souterraines chauffées par le magma, provoquant une explosion massive de vapeur et de roches. Il était autrefois utilisé comme enclos pour rassembler les chevaux, d'où son nom, qui signifie «Château des chevaux».
Côté est, il y a une ouverture par laquelle on peu entrer avec son véhicule. Pour une fois il n’y a pas de panneau interdisant le camping , donc possibilité d’y bivouaquer. Nous y resterons pour déjeuner.







Nous reprenons la F 88 qui est en assez bon état même s’il y a un peu de tôle ondulée





Nous longeons une très belle coulée de lave







Au loin on aperçoit l’Herðubreið, une montagne plate avec un cône volcanique haute de 1682 m qui domine d’environ 1000 m les terres environnantes du désert Ódáðahraun, en français “Désert des crimes” ainsi nommé car des criminels autrefois rejetés par la société y élisaient domicile.



Nous roulons entre une grande butte de sable, comme une digue, et le champ de lave







Dans ces lieux déserts, nous croisons quelques rares véhicules







Nous longeons la rivière Jökulsá á Fjöllum qui va former plus au nord les chutes de Selfoss et Detifoss où nous étions il y a quelques jours





Nous passons le gué et la cascade de Grafarlandsfoss





Les nuages s'amoncellent dans le ciel et nous continuons la piste







parfois la piste est droite, parfois elle serpente dans les champs de lave















Nous retrouvons la Jökulsá á Fjöllum







on y croise même un bus qui fait la liaison entre Myvatn et Askja





nous dépassons l’Herðubreið





nous rejoignons la F 910 qui part de l’est de l’Islande et contourne le Vatnajökull par le nord.
Les nuages ont fait place au beau temps et nous roulons sur des pistes au milieu d’un sable doré avec de temps à autres des restes de roches volcaniques













Nous arrivons en fin de journée au camping du Drekagil au pied de l’Askja.
Ce n’est pas un vrai terrain de camping, plutôt un vaste terrain rempli de cailloux balayé par les vents.





Mieux vaut ne pas avoir à planter une tente. Il y a quand même un bâtiment avec des sanitaires mais dont les portes restent ouvertes pour cause de covid. Pas d’eau chaude aux lavabos, je n’ai pas essayé les douches…
C’est payant quand même, comme un camping normal en Islande, mais nous sommes dans un parc national pas question de dormir ou de bivouaquer en dehors.
Il n’y a aussi aucun ravitaillement ni en nourriture, ni en carburant. Tous nos déchets doivent être emportés. Ils n’acceptent que les canettes en alu.
Il faut donc penser à faire des provisions en conséquence, sachant qu’il n’y a que des pistes dans la région, plus ou moins faciles, mais très attirantes car les paysages sont exceptionnels !

Le parcours de la journée :

Je trouve qu'il n'y a vraiment pas beaucoup de neige sur l'Herdubreid.
Le camping de l'Askja n'a pas évolué depuis l'époque où nous plantions la tente avec 1 puis 2 bébé / enfants....

Tu nous gâtes avec tes photos, très nombreuses et très belles. L'Islande est encore plus captivante que dans mes souvenirs....mais c'est parce que tu ne mets que des photos de beau temps !