Encore une "petite" histoire, pour la route .
En Albanie, nous décidons d'envoyer une lettre de Saranda, à une copine collectionneuse. Elle collectionne tout ce qui lui tombe sous la main y compris les
timbres, les flammes.
Nous écrivons sur du beau papier et ... cherchons des timbres. Rapidement, on comprend que c'est à la poste qu'il faudra aller. C'est assez normal.
Sur le trottoir, nous arrêtons un monsieur et demandons la "post office". Il nous fait signe de le suivre. Nous arrivons à une fenêtre d'immeuble, le
monsieur frappe au carreau. La fenêtre s'ouvre, une dame passe la tête, elle commence à deviser gaiement avec le monsieur, on attend. On attend toujours, la discussion se prolonge. J'espère qu'elle ne va pas lui raconter ses dernières vacances. Non, c'est fini, il s'en va, nous on reste là sur le trottoir.
La dame nous demande "Stamps", je réponds, sûr de moi, "Yes". Un grand geste circulaire du bras nous indique que nous devons faire le tour. On y va. Nous
entrons dans une grande pièce, sorte de garage vide. Au fond un homme traverse. Je crie "Stamp" ... geste du bras de l'autochtone, il faut continuer. Dans le garage, j'avise une porte, j'ouvre. Dans la pièce d'à coté un homme derrière des grillages compte des paquets.Je renouvelle mon cri pathétique
"Stammmmmmmp", geste du bras, on continue.
On arrive vers deux bureaux.Dans un souffle, j'ose un "stamp". La dame assise au bureau, radieuse comme toutes les postières du monde, de l'index,nous
indique une sorte de trappe. Mon épouse (qui a toujours rêvée de servir dans les commandos de choc !!!) prend la bretelle du sac à dos entre les dents, se
met à quatre pattes et passe de l'autre coté. Pour moi, c'est un peu plus problématique. Vu mon format et la largeur de la trappe, je mets l'appareil photo
autour du cou, prends une position de biais, et rampe (Ah, souvenirs de jeunesse dans l'Est !!!)... ça force un peu, mais ça passe.
De l'autre coté de la trappe, nous reprenons une position verticale qui sied plus à notre qualité d'homo erectus.
Et là, nous sommes pris d'un fou rire terrible. On se rend compte que nous sommes dans la salle de bureau de poste central de Saranda, où les gens font la
queue aux guichets, comme dans tous les bureaux de poste du monde.
En fait nous sommes arrivés par derrière les guichets, la trappe servant à faire passer les paquets encombrants. Personne ne fut étonné de notre "arrivée
ventrale". Nous avons pris notre place dans la file d'attente. La dame du bureau, radieuse comme toujours, nous a donné 2 timbres. Et drapés dans notre
dignité, nous sommes sortis fièrement ... par la grande porte ...
Saranda
Encore Saranda
Ma prochaine voiture, pas trop 4x4, mais pour le lit .
Avec la voiture, il faut une maison de campagne
A plus