@Marie : je m'en voudrais qu'à cause de certains passages de mon compte rendu votre projet de retourner en Mongolie soit remis en question. Pour nous, voici comment nous expliquons les choses : quand on consulte les sites des agences spécialisées, on s'aperçoit qu'elles proposent toutes le même circuit. La raison en est que des curiosités comme Kermen Tsav ou Nogoon Tsav ou certains lacs sont trop éloignés d'Ulan Bator pour des séjours d'une semaine à 10 jours. D'autre part les infrastructures routières

étant ce qu'elles sont, les trajets prennent énormément de temps. L'activité touristique se concentre donc autour de quelques sites accessibles relativement rapidement : les gorges de la Chulut, les chutes de l'Orkhon, le cratère du volcan, les 3 beautés ainsi que 2 autres sites à venir dans mon CR. A notre avis, pour ceux qui sont en recherche d'autre chose, ces sites sont à éviter, surtout en pleine saison touristique.
@Ralebodecco (Jean Pierre, je crois), merci pour les compliments

. Nous avons constaté le même phénomène au fil de nos voyages en Mauritanie. Lors des premiers, dans les villages, les gens levaient la main pour nous saluer, aujourd'hui, ils la tendent pour réclamer quelque chose. On s'est même fait caillasser une fois dans un village.
Aucune arnaque ou tentative d'arnaque à signaler en Mongolie, souvent le commerçant indique que le prix qu'il tape sur sa machine correspond bien au prix marqué sur l'étiquette. Et que dire du tarif pratiqué par le garagiste pour la réparation de notre pneu ? Il aurait pu faire ça à la tête du client. Et en plus il nous a prêté sa carte pour aller à la maison de l'eau ! Rien à redire de ce côté là. En revanche nous avons été surpris par des règles de savoir vivre un peu différentes des nôtres, comme l'habitude de passer systématiquement devant nous que ce soit à l'épicerie, au restaurant ou à la station service, le summum ayant été à l'aéroport d'Ulan Bator le jour du départ où le retard de notre avion a contraint 350 personnes à se ruer au guichet pour faire changer leurs billets, je ne compte plus les coups de coudes, les gens qui m'ont carrément poussée, marché sur les pieds avec une désinvolture sidérante !
Allez, on remonte dans la voiture.
Sur la piste à quelques km de notre pause de midi, j'avise un rocher qui se prête aux gravures : bonne pioche, un joli bouquetin aux cornes démesurées. Puis nous nous dirigeons vers un site touristique, Tsagaan Suvaga qui figure sur tous les circuits d'agences de voyage. Pas de surprise, camps de yourtes tout autour du site, ce dernier est clôturé et on ne peut voir les fameuses formations rocheuses que d'en haut, c'est à dire que de là on ne les voit pas. Une dizaine de voitures sur le parking, une buvette improvisée sur le plateau d'une camionnette, les rochers sont dans l'ombre, on passe notre chemin et on met le cap sur un petit massif à une dizaine de km pour notre bivouac du soir. Et là, bivouac à 360°, vue sur les falaises, coucher de soleil d'un côté, lever de lune de l'autre, horde de chevaux sur la ligne de crête qui se détache en contre jour et troupeau de chameaux dans la plaine en bas. On en prend plein les yeux


Ce matin petite balade autour du bivouac où quelques animaux ont laissé des traces dans le sable : petits rongeurs, gazelles, oiseaux mais aussi chacal, nous ne verrons que quelques lézards et de grosses sauterelles qui font en s'envolant des bruits de moteur de Solex !!! Puis ce sera goudron, un peu obligatoire pour remonter vers Ulan Bator. Paysage monotone, temps qui se gâte, nous pensons compenser par un bon repas dans un établissement de bord de route. C'est sans compter les myriades d'UAZ qui descendent les touristes chinois par paquets de 6 à 8 en direction des 3 beautés que nous avons passées ces derniers jours. Gargottes bondées, menus incompréhensibles, ambiance très désagréable, nous abandonnons dans les 2 premiers rencontrés. Enfin à Mandalgovi on trouve quelque chose qui ressemble à un restau même si on commande à l'aveuglette le seul plat disponible sur le menu !! C'est une bonne pioche, plats préparés minute, légumes frais, le tout pour 4€ par personne.
Juste à la sortie de Mandalgovi, nous prenons une piste pour aller vers le massif de Baga Gazriin Chulu, un massif granitique aux rochers érodés, nous espérons y trouver un bivouac. Nous avons aujourd'hui une météo typiquement mongole : 9° ce matin au réveil, c'est quasi la canicule, puis des nuages blancs, puis un gros ciel gris avec un vent glacial, puis sur la piste, un coup sous la pluie, un coup avec le soleil en face. Et là, le ciel est couleur soufre avec des rafales à plus de 50km/h. Grosse consolation, nous avons mis en fuite un troupeau de plus d'une centaine d'antilopes, c'était impressionnant. A voir leur museau aplati, on se demande si ce n'était pas des saïgas, mais elles étaient assez loin. On arrêtait la voiture, elles s'arrêtaient pour nous observer. On redémarraient, elles reprenaient leur course. Un chouette moment !!! J'espère que demain la météo sera meilleure, tout change tellement vite ici !
Après une nuit un peu ventée, tout est calme ce matin et nous prenons le petit déjeuner avec le soleil. Nous en profitons pour aller balader à pied dans les rochers. De grandes dalles sont dressées entourant des pierres accumulées mais nous n'en connaissons pas la signification. En contrebas une famille s'affaire à démonter une yourte. Le temps de revenir à la voiture et tout a été chargé dans la camionnette.
Nous voilà partis à la recherche des ruines du château bleu, construit au milieu d'un lac, au XVI ème siècle par un riche mongol. Après une quarantaine de km de piste, la ruine est bien là, le lac non et des pagodes ainsi qu'un petit amphithéâtre bétonné complète l'ensemble, protégé par une jolie barrière visible sous n'importe quel angle. Heureusement, de magnifiques vestiges d'une usine datant de l'ère soviétique sauvent la matinée


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