Notre séjour à INIMI, du 14 décembre 2021 au 23 mars 2022
Bien évidemment nous ne sommes pas restés plus de 3 mois à Atar sans bouger, vous avez déjà pu lire quelles ont été nos (peu nombreuses) sorties. Mais qu’avons-nous bien pu faire durant tout ce temps au campement de Sid’Ahmed ?
Malgré quelques doutes, en bon optimiste que je suis, j’ai bon espoir d’une ouverture de la frontière de Guerguerat au 1er avril ou dans les jours avant. Aminata est beaucoup plus réservée. J’ai peut-être été contaminé par les Mauritaniens qui nous disent tous, et depuis longtemps, « ça va ouvrir », bien sûr qu’à un moment ils auront raison

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J’avais tapé ce post il y a une bonne quinzaine de jours, nous sommes aujourd’hui à Nouadhibou et c’est le 2 avril, les nouvelles tombées ces derniers jours ne nous laissent pas beaucoup d’espoir d’une ouverture rapide de la frontière, nous allons revenir à Nouakchott pour mettre Kel Herwan sur un cargo et nous rentrer en avion.
Revenons à Inimi, pour ne pas trop se décatir, en fin d’après-midi on part marcher dans l’erg et le reg, juste derrière le campement.
Depuis notre escapade à Nouakchott nous avons décidé de ne plus nous éloigner de notre camp de base pour être prêts à prendre la route si jamais une « bonne » information nous arrivait.
Ce temps passé à INIMI nous a permis de partager et d’échanger encore plus avec Sid’Ahmed et sa famille.
Aminata, fan de jardinage, s’improvise « professeure » en semis, repiquage, bouturage, etc …

Repiquage des semis de coton d’ornement.

La protection des semis, si on oublie de fermer le portail les chèvres de la rue se précipitent dans le campement.

Ces plants prospèrent bien, Sid’Ahmed ne manque jamais l’arrosage matinal.

Cours de bouturage, lauriers roses et bougainvilliers récupérés en ville.

Après la théorie, la pratique devant un élève très attentif.
On a également aidé Sid’Ahmed pour la préparation de son futur terrain, en effectuant des relevés de mesures, en faisant des plans pour la disposition des campeurs, des plantations et des futurs bâtiments, et en piquetant sur place les positions des plantations.

Le terrain qui commence à être remblayé, à droite piquetage pour l’emplacement des futures plantations d’arbres.

Travail en commun au « bureau » pour réfléchir à la disposition des emplacements, des plantations et des bâtiments.

Une idée du projet (en jaune les emplacements « taille camping-car »).
Aminata, Sid’Ahmed et Fatimatou se lancent dans l’arrosage goutte à goutte en expérimentant avec des bouteilles de récupération.

Expérience négative « goulot en bas ».

Expérience positive « goulot en haut » en attendant de passer à des bouteilles plus grandes.

Dans la joie les enfants participent aux expériences.

Sid’Ahmed met du cœur à l’ouvrage.

La nouvelle génération veut aussi profiter des expériences.

Pour le jardin de Fatimatou, on a enfin trouvé des grosses bouteilles, expérience beaucoup plus concluante.

Aminata et Fatimatou à l’ouvrage.
Sid’Ahmed ne loupe pas une occasion de nous faire partager des repas. Un dimanche on « tue la chèvre ». Un véritable régal, cuisinée par Fatimatou en méchoui et en sauce, repas pris avec sa famille au complet.

Pour une autre occasion, c’est Sid’Ahmed qui me prête la main aux fourneaux
Nous avons de grands moments de rigolades quand, par exemple, Aminata apprend aux 4 filles et à Sid’Ahmed à jouer à « 1, 2, 3, soleil » ou quand elle sort sa guitare et fait danser les filles.
C’est avec la boule au ventre que nous allons quitter cette gentille famille qui nous a adoptés et nous espérons des jours meilleurs qui, comme nombre de touristes, nous verrons revenir vers cette terre si accueillante où la beauté des paysages n’a d’égale que la gentillesse des Mauritaniens.