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Le Nord Oeust Namibien
On pourrait diviser le secteur en trois parties bien distinctes.
Au nord, Epupa, sa cascade, qui n'est pas vraiment impressionnante, surtout en cette fin de saison sèche. On y trouve également des villages Himba, où de pauvres femmes en tenue traditionnelle attendent avec ennui le passage aléatoire de touristes en quête d'exotisme. On nous explique que c'est bien de les rencontrer parce que cela leur permet de vivre.
Visite d’un zoo en Namibie, mais sans grillage.
Photo récupérée sur internet. Moi, perso j’ai honte.
Mais avant, comment faisaient-ils ? Combien de ces femmes et enfants aimeraient rejoindre le confort d'une vie un peu plus contemporaine ?
Et ces soi-disant guides qui exploitent sans vergogne le filon en encaissant par visite 700 ou 800 NAD, alors que les Himbas n'en gagnent même pas la moitié, et encore en nourriture que doivent apporter les touristes ? C'est sûr que s'il y avait un guichet à l'entrée du village, cela ferait peut-être trop Disney Namib.
Photo aussi récupérée sur internet.
Je vous laisse juge du comique ou de la tristesse de cette situation.
Vous l'aurez compris, je ne suis pas fan de ce genre de tourisme.
Dans mon ancien temps, à une époque où on ne parlait pas encore de touristes mais d'étrangers de passage, tout était bien différent. On pouvait réellement nouer des relations avec des intérêts communs, sans notion d'argent ou de folklore. Juste le plaisir de se rencontrer et d'apprendre les uns des autres.
On voyageait sac au dos, ici au Sénégal, et on vivait au gré des rencontres de très belles aventures.
On entremêlait nos vies, partageant le travail aux champs, les repas, et les bons moments de la vie.
La famille de Mémouna, en tenue du dimanche pour réaliser la photo que nous avions promis de leur envoyer.
Nous dormions dans la case sur un lit de moellons recouvert de paille.
Ils avaient détruit une partie du mur à cochons pour que nous ne dormions pas par terre.
Bref, c’était une autre époque, mais j’espère que pour les générations futures, il existera encore de par le monde de nombreux endroits suffisamment difficiles d’accès pour que des touristes très friqués ne pervertissent les rapports humains amicaux en les transformant en rapports purement commerciaux.
Mais bon, revenons à nos biquettes namibiennes. Pour ceux qui sont intéressés par les nénés et les cheveux tressés orangés, il faudra quand même faire 600 km aller-retour sur piste graveleuse pour en profiter.
(En vert sur la carte)
Sur un voyage de 14 jours, ça fait quand même deux jours de perdus.
Au nord-ouest de la carte,
(pistes en violet), c’est la terre d’aventure par excellence. De la pratique du tout-terrain sous toutes ses formes et des paysages grandioses. Mais cette région se mérite. Outre un minimum d’expérience, il est préférable de s’y engager à deux ou trois véhicules. Rien que cette zone mériterait deux semaines de visite. Et bien entendu, ici, pas de problème pour trouver des bivouacs. Toute la zone s’y prête. Les pistes en violet ne sont que les principales et ne sont que représentatives des nombreuses possibilités du secteur.
Photo prise sur internet, la fameuse Van Zyl's Pass.
Si une raison me poussait à revenir en Namibie, ce serait probablement pour explorer sans contrainte de temps cette magnifique région.
La troisième région du secteur est sans conteste l’un de mes coups de cœur.
Entre Khoarib et Purros,
pistes en rouge et orange sur la carte, c’est déjà l’aventure, mais avec des difficultés raisonnables. C’est la nature dans son état le plus vierge possible, où l’on peut rencontrer de la faune sauvage libre de ses mouvements. Il y a deux axes principaux : le lit de la rivière Hoanib et, vers Purros, le lit de la rivière Hoarusib.
Malheureusement, pour une question de planning, je n’ai pas eu le temps de monter jusqu’à Purros, mais que je le regrette ! Le temps perdu à certains endroits en amont (problèmes de véhicule, Etosha est) et en aval, sur le retour de Sesriem à Windhoek, aurait pu être mis à profit pour passer plus de temps dans cette région. Mais j’en reparlerai.
J’espère que la lecture de ces lignes permettra à certains futurs explorateurs de ne pas perdre de temps dans certains endroits au profit de celui-ci.
Kamanjab > Khowarib.
Nous voici en route pour Khowarib, après un passage par Kamanjab pour ravitailler la cambuse.
Kamanjab est une petite bourgade qui ne ressemble en rien au reste de la Namibie. En dehors des grands axes, elle fait penser un peu au Far West, et semble bien en déclin. De grands commerces en dehors de l'axe principal sont abandonnés.
On sent bien ici la misère qui transpire.
Malgré tout, il y a deux supermarchés. Au premier, nous trouvons portes closes toute la journée pour cause d'inventaire.
Panique à bord ! Le commerce le plus proche nous ferait faire un détour de 160 km.
Un coup d'œil à Google Maps pour lire le mot magique "SPAR" situé à côté de la station Shell. Nous sommes sauvés !
C'est la pire des villes que nous visiterons. Nous ne nous sommes pas sentis en sécurité, trop de mendiants à nos basques.
C'est ici aussi que commence la piste. Jusqu'à présent, nous n'avons pratiquement connu que le goudron.
Même de Galton Gate à Kamanjab, la route est superbe et très bien entretenue.
Ce sera notre première vraie piste routière, et au début, la sensation est bizarre. Panneau de limitation à 100 km/h. Gloups ! En plus, au départ, la piste est en plein travaux de réfection et ce n'est pas évident.
Mais très vite, tout s'améliore et l'on se rend vite compte qu'il ne faut pas descendre en dessous de 80 km/h, sinon les vibrations deviennent insupportables. Il faut que les pneus volent de bosse en bosse sans passer par la case creux.
Ce qui impressionne aussi, c'est que la route suit parfaitement le relief, donnant parfois l'impression d'être dans de gigantesques montagnes russes.
Photo récupérée sur internet.
Arriver à 100 km/h au sommet d'une crête sans voir ce qui suit derrière a provoqué de la part de ma copilote une série de "houlàlà" et de "aïeaïeaïe" retentissants.
Au début, on ralentit, mais très vite, on s'habitue et le passage des creux et bosses se réalise à vitesse maximum.
Les paysages se succèdent et on peut parfois avoir d'agréables surprises.
Dame girafe, première de la série vue en dehors d’un parc.
Il serait temps que bébé mange du foin.
De très joli paysage comme ici à Grootberg Pass. Impressions maracaines.
A noter qu’au sommet il y a des WC à côté de l’entrée du Lodge.
Nous avons demandé gentiment au gardien qui était fort content de parler un peu avec quelqu’un. C’est aussi un bel arrêt casse-croûte.
Certaine portions de paysages sont vraiment très jolies.
C'est fini pour aujourd'hui.
Au prochain épisode, Khowarib et une magnifique balade 4X4 au départ du camping dans la vallée de l’Hoanib river.