Casa Trotter

Comme promis je vous fait un petit reportage photos sur une partie de mon boulot, le convoi exceptionnel.

Par simplicité et aussi par faineantise je vous fait un copier coller d'un post d'un autre forum.

Ces tours ont été fait l'hiver dernier, depuis j'en ai fait beaucoup d'autre mais le principe reste le meme.




Le tour m'a occupé 2 jours, je suis parti de Saint-Nazaire (44) pour Roissy CDG (95).

Le chargement 4 caisses de 3.6m x 3.6m x 0.95 poids total 2690kg.


Mon ensemble:




Pour signaler le chargement on met plein de lumiere partout, un vrai sapin de noël



De nuit ca flashe :

Le chargement une fois centré depasse de 57 cm de chaque coté:



Ce qui fait que dans le retros on voit pas grand chose. Y'a quelqu'un derriere? #F6



Coté passager c'est pas mieux:

Je vous presente J-J (prononcé a l'americaine) ma voiture pilote.
Son boulot consiste a signaler le convoi aux autres usagers, m'ouvrir un passage quand c'est pas assez large, me servir d'yeux pour voir ou je ne peux pas, bref un boulot d'ange gardien, sans lui je ne pourrais presque rien faire



Comme en France on aime bien la paperasse, il nous faut toute une collection d'autorisation pour circuler de vrai botin :



La carte nationale des itineraires, on a le droit de ne prendre que les routes en vert:



le livret qui va avec et qui repertorie tout les points particulier dans la traversé des villes, comme horaires d'interdiction de circuler, itineraire obligatoire, car ce serait evidemment trop facile de passer par les contournement, on prefere les centres villes bien etroit #D4 et les numeros de telephone utile comme commissariat de la ville, ou servive technique a prevenir, car par endroit il faut etre escortés

Maintenant en route.

La vitesse est limité a 60km/h sur route et 40km/h en ville.
La je suis a fond, j'ai le temps d'admirer le paysage:



Premier tuile la route est barrée:



On se retrouve sur petite route de campagne pas tres large, on croise les camions de justesse
Mais on peut profiter des jolies couleur d'automne

ca dure comme ca sur 60 km, avec moult traversé de village, mais ca reste agreable pas de grosse galére.
Ensuite on attrape la voie express, c'est monotone mais plus securisant pour tous le monde.



On arrive sur Laval, on sort de Bretagne et c'est le debut de l'autoroute interdite pour nous, J-J repasse devant pour sortir sur l'ancienne nationale et traversé Laval et sa petite banlieue.Jusqu'a present il etait derrier moi car sur 2x2 voie le danger vient de l'arriere



Pause casse-croute du midi, au bout du parking il ya un fourgon blanc, c'est une dame d'une 50aine d'année qui m'a dit etre marchande de bonbons.
Mais a 30€ la sucette et 50€ la pomme d'amour je trouve ca cher, je prefere encore la fete forraine ou la boulangerie pour mes friandises.
Pourtant elle a pas mal de clients, ses bonbons doivent valoir le coup

merci de nous faire partagé ton expérience

Parfois on croise des copains, on mort sur la bande d'arret d'urgence et on fait un petit signe amicale.
Tous les chauffeurs de convoi se saluent et on se connait presque tous au moins de vue, car on se retrouve regulierement dans les memes restos, ou sur les memes parking d'attente pour le franchissement des grandes villes



Traversée de Mayenne (53) les amenageurs urbains ne pense jamais au camions #B7 resultat les haricots pour faire ralentir nous emm.rde gentiment, heureusement avec un chargement haut comme le mien on peut passer au dessus:



Mais on voit aussi de joli village, ici Javron-les-Chapelles (53), par contre c'est pas large, les camions n'existait pas lors de la constructions de l'eglise et les demenageurs de l'extreme ne sont pas passer par la

Quand les traversés de villages sont trop etroite pour que je puisse croisé des vehicules mon pilote se charge d'arreter les voitures a un endroit ou tout le monde puisse passé:





La suite du voyage est nettement plus monotone depuis Alençcon (61) jusqu'a Plaisir (78) il n'y a plus aucune traversé de ville, la RN12 passe dans la campagne et alterne les troncons classique a ceux en voie express, mais je profite toujours des couleurs d'automne au soleil couchant:

Le soir au moment du coucher je m'apercois que j'ai le camion le plus rapide du monde .
C'est tout moi meme les ordinateur de bord des camions bug entre mes mains



Petite parenthese pour vous monter comment sont traités les routiers, les peu de parking disponible sont tous dans le meme etat, c'est a dire avec plein de trous pas de commodités et ici il y a une poubelle mais que personne ne vide alors au bout d'un moment ca deborde et ca s'envole au vent




Et on reprend la route apres 12h de pause (le minimum est de 11h mais rien ne nous empeche de faire plus)
8h30 le matin apres Dreux on quitte la Normandie pour les Yvelines et ca bouchonne, ca se voit qu'on approche de la capitale:

Chambourcy, la D113 (ex N13) est en travaux pour delimiter les chantier les ouvriers ont posé des plots de beton de chaque coté de la route pour former un etroit corridor comme pour les amenagements urbains je passe au dessus et je vise sur tout bien le milieu pour ne rien casser.
Si j'avais été avec une remorque surbaissé j'etatis coincé et obliger de retrouver une autre route autorisé au convoi esxceptionnel, c'est a dire demi-tour avec retour a Mantes la joli pour repasser par Melan, bonjour le detour



Saint Germain en Laye centre c'est la bazard , on traverse la ville a 9h30 apres les interdictions de circuler (7h a 9h les heures de pointe)
J-J fait tout pour m'ouvrir un passage mais une voiture sur 2 s'en fout royalement et se "jette" sur moi au risque de bouziller la voiture, tans pis, ils ont gagner une place pour attendre au feux.
C'est un bel exemple de la mentalité francaise, on fait tous pour limiter le danger au maximum, mais les automobilistes nous prennent pour des emmerdeurs, je me suis meme fait insulter.
Et pendant ce temps derriere moi ca n'avance pas car je prend toutes la largeur de la rue et je commence a me faire klaxonner.
dans ce boulot il faut etre zen

On arrive sur Roissy CDG par le Mesnil-Amelot, il y a des avion sde toutes les couleurs.
Ca donne envie de partir en voyage.
Suis-je bete je voyage a longueur d'année en camion.
Routier un vrai boulot de feignant, je passe la journée assis devant mon lit a regarder par la fenetre




Je suis arriver a la zone de fret, je passe 1 heure dans le building a faire les papiers de douane et a obtenir les autorisation pour acceder en zone securisé pour le dechargement.
Les autres camions dechargent plus vite car leur marchandise passe aux rayons X, donc pas de paperasse et quai exterieur.



Zone de dechargement, il ya une belle collection de clark de toute les tailles:

Pres du tarmac on croise de drole d'engin qui serve a transporter les caissons de fret au pied des avions.



Dechargement c'est pas un clark de p'tits slip




Fin, le cariste emmene les caisses pour l'embarquement, a l'heure ou j'ecris les caisses ont été livrées a Chicago int' et sont sur un camion pour leur destination finale Batesville MS (Mississipi)



Quant a moi, apres avoir ranger tous le materiel je repart pour un nouveau chargement

Un travail un peu different, un convoi premiere categorie (-de 3m de large) avec une remorque surbaissée.

On commence la journée au petit matin par donner a boire aux cheveaux, c'est long j'ai une capacité de 1080 litres de gazole, de quoi faire 3.000 km sans ravitaillement:



Puis direction Surgeres (17) pour un chargement dans une ferme.
C'est toujours joyeux les acces de ferme, on prend une route pas plus large que le camion, sans trop savoir sur quoi on va tomber au bout, car il faudra faire demi-tour et ressentir plus gros qu'en entrant



dans la cour de la ferme (juste assez grande pour y manoeuvrer, je charge une moissonneuse batteuse d'occasion:

Suite:





on reprend la route; la machine ne fait que 2.8m de large, ce qui permet de voir ce qui se passe derriere, en l'occurence un collegue qui veut doubler:

Sur la route, on croise des vestiges du passé, comme cette grue dans une gare de triage qui doit dater des années 1920:



Ou cette usine ou moulin (je ne sais pas trop) abandonné au fond d'une vallée

Petite pause buccolique:



Dechargement, au soleil couchant pres d'un etang sur le parking des pecheurs; la ferme ou je dois livrer est a 500m mais inaccessible pour mon camion, la machine fera le fin de la route par elle meme:



Apres il ne me reste plus qu'a ranger tous le materiel et a retourner au depot a 3 km, pour un nouveau chargement.

Pele-mele d'autre transports:

Un appareil de torture en 3.25m de large:



Une machine fragile et confidentiel d'ou la bache en 2.6m de large, je joue le petit slip sur ce coup:



Un bollard 6t pas en convoi mais inhabituel de transporter ce genre de materiel






Voila je vous ai fait partager un peu de mon quotidien.

Maintenant je suis pret pour les question

merci pour le reportage
je pense que nous sommes voisins , nous sommes a 1/2 heure de st nazaire

-

salut Fredo

c'est sympa de nous faire partager ton boulot.
pas facile tous les jours !!
et un beau commentaire en plus

Bonjour Fredo,


On imagine bien ton parcours , par contre je suis surpris des limitations que tu annonces. Soit ça ne concerne pas tous les convois exceptionnels, soit certains de tes collègues font fi de la limitation et particulièrement en ville. J'ai constaté qu'ils dépassent fréquemment les 50 en agglomérations sans rétrécissements, et quand je m'en rends compte je me dis, ils sont gonflés, ils profitent de la voiture ouvreuse pour mettre les gaz... Par chez nous il y en beaucoup de pasages de convois exceptionnels, car nous sommes sur l'axe Bordeaux - Toulouse où ils empruntent la nationale.

Bonne soirée

Bernard

Hello,

Je crois que tous les petits garçons ont un jour rêvé de conduire des gros camions..

Un de mes petits fils (2ans) fait une fixette sur les camions poubelle (il connait tout, je lui ai appris le camion toupie), et a été un jour invité par le conducteur du coin à monter dans le camion poubelle.

Comme pour lui, le rêve est devenu réalité pour toi..

Et nous, ben on essaie de suivre avec nos petits camions 4x4...

A+

Vraiment un chouette reportage qui nous permet d'appréhender le quoditien et les conditions de travail des routiers, univers qui m'était jusquà présent inconnu, hors de la cohabitation routière. J'aime bien tes petits commentaires humoristiques et même le regard que tu gardes, malgré la concentration de ta conduite, sur les beautés de la nature !

Comme l'a dit Manard (mon jules), nous sommes sur un axe énormément fréquenté par les convois exceptionnels (entre autres les bateaux de Beneteau ou Jeanneau naviguent beaucoup sur la N 113 !) et je comprends maintenant mieux, avec tes explications, vos contraintes et aussi les concentrations de convois ! Il m'est arrivé un jour d'en croiser 18 en 1/2 heure- vrai de vrai !
Pis j'chuis contente aussi de connaître les limites de vitesses autorisées ! ...

En tous cas, merci, Fredo, de cet éclairage bien sympathique sur ton métier ! D'ailleurs tu m'apprends plein de trucs sur les camions dans tes échanges avec, entre autres, les Crom's !

Y'a pas d' doute : les routiers sont sympas ... toi particulièrement !

merci


Donc pour repondre pele-mele:

- oui effectivement j'ai realisé un reve de gosse en devenant routier.
Quand j'etais petit je voulais etre soit commandant Cousteau soit routier, mais comme je n'aime pas les bonnets rouges (ps je n'ai rien contre les gars du nord bien au contraire) le choix etait vite vu.

- ma conso affiché sur l'ordi de bord est ma conso moyenne a l'année, pas juste sur ce parcours. Quand je fais ce type de boulot (materiel leger comme le debut de reportage) ma conso tombe a 26l/100 environ.

- Pour les limitations de vitesse, ce sont les limites officielles, mais je doit avouer qu'elles ne sont pas toujours respectées , et je fais aussi parfois du lot. enfin que celui qui n'a jamais pecher me jette la premiere pierre (non pas sur la tete!!!!!!!!)

-Pour l'administratif , il n'y a pas qu'en france qu'on se prend la tete, j'ai rouler en convoi en Belgique et en Allemagne et c'est la meme chose, a la difference pret que les arrêtés (le papier officiel qui nous donne le droit de circuler et recapitule toutes nos obligations) sont redigés dans la langue du pays.
Je vous laisse imaginé la galere quand il faut comprendre un arrêté ecrit en flamand ou en allemand heureusement souvent les voiture-pilote sont du pays (plus facile, eux connaissent les regles de leur pays) , par contre cela oblige a changer d'accompagnateur a chaque frontiere, et a parler un minimum de la langue ( tout droit, a droite a gauche, attention, etc....)
Enfin nous chauffeur, on nous mache quand meme pas mal le boulot, ce sont les administratifs de la boite qui gere les demande d'autorisation, et luxe supreme, chez nous on a la chance d'avoir une autorisation permanente sur tout le territoire, ce qui nous permet de faire rapidement tous les transports demandés par les clients sans avoir attendre qu'un fonctionnaire nous donne le feux vert.

- pour la concentration de convoi cela est du au fait que la traversés de certaines agglomerations ou point particulier n'est autorisée qu'a certaines heures. or en attendant les heures de passages, les convois continuent d'arriver, resultat quand on a droit de repartir, on le fait tous en meme temps, et la ca se suit, ca se croise, et souvent des voitures sont prises dans le lot.


@ Gerard44 nous sommes surement voisin et peut etre meme deja croisé, moi je suis de Guérande.

Salut Fredo44,
super ton reportage ,en général sur les routes nationales .si j'ai un pl derriére
moi je trouve toujours un endroit pour ralentir et le laisser passer .
je considére qu'il ne faut pas ralentir les gens qui travaillent .
aprés tout avec nos cellules nous sommes toujours en vacances (pour les retraités)
et en plus il faut bien des gens comme toi pour cotiser et malheureusement
il y en a de moins en moins ,qu'allons nous devenir nous les anciens
Claude